A propos
On dépense beaucoup d’énergie dans une maison, pour la chauffer ou la rafraîchir, avoir de l’eau chaude, de l’éclairage, etc… Presque 1/3 de l’énergie consommé en France est utilisée pour cela. C’est la principale raison pour laquelle y a sans cesse de nouvelles normes contraignantes pour rendre les maisons toujours plus économes. Mais cela ne concerne que les logements neuf, ou, éventuellement, ceux qui subissent de gros travaux de rénovation. En fait, c’est le cas d’un très petit nombre de logements : il y a 30 millions de logements résidentiels en France, et on en construit 300 000 par an, seulement 1%. Donc 99 % des logements ne sont pas directement concernés par l’évolution des normes, les progrès dans les matériaux, etc…
Pour les 99 % qui restent, les rénovations importantes ont un coût élevé, elles ne peuvent être mise en œuvre facilement et les logements les plus coûteux en énergie sont occupés souvent par ceux qui ont le moins de ressources : il existe un critère de « précarité énergétique », qui nous vient de Grande Bretagne et qui concerne tous ceux qui dépensent plus de 10 % de leur revenu global pour l’énergie de leur logement.
Lorsque j’étais enfant, j’ai grandi dans les HLM vite construits de la banlieue sud d’Aix-en-Provence. Les murs, c’était un empilement d’agglos béton (creux), une couche de peinture à l’extérieur et 5 mm de plâtre à l’intérieur. Le seul matériaux isolant c’était le papier peint de ma chambre d’enfant, c’est à dire rien du tout. La chambre exposée au sud avait des persiennes métalliques qu’un architecte avait eu l’idée saugrenue de peindre en vert foncé : l’été, il fallait utiliser un gant de toilette humide pour pouvoir les manoeuvrer sans se brûler les mains… On vivait dans une glacière l’hiver et une fournaise l’été. En 1973 , le bailleur, probablement surpris par une brutale augmentation du prix du fioul (d’origine géopolitique), décida d’arrêter quasiment les chaudières de l’immeuble. L’hiver qui suivit fut très stimulant pour rechercher des idées (comme on disait à l’époque : « en France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées »). Je pense que c’est à partir de cette année que j’ai décidé d’en avoir, des idées.
C’est à partir de ces expériences estivales et hivernales que viendront mes premières expérimentations : que peut-on faire pour améliorer ses conditions d’existence avec peu de moyens et parfois même très peu de possibilités de réaliser des modifications lorsqu’on est locataire de son appartement ?
Depuis cette époque lointaine, j’ai construit (ou plutôt fait construire), acheté, aménagé plusieurs maisons et appartement. J’ai beaucoup appris, notamment sur ce qu’on appelle le « second oeuvre ». j’ai fais des études aussi, puis une carrière. Je suis maintenant ingénieur retraité d’un grand groupe énergétique français, dans lequel j’ai eu notamment l’occasion de travailler sur les aspects thermiques de grosses machines industrielles et sur leur fiabilité. J’ai appris à connaître la « théorie de la chaleur » pour comprendre son comportement physique. J’ai aussi appris combien la simplicité et la robustesse des procédés est toujours une source d’économie à long terme. Une machine qu’on n’a pas besoin d’utiliser ne consomme rien et ne tombe jamais en panne. Évidemment, les commerciaux ne sont jamais de cet avis.
Bref, je vous propose ici d’apprendre à réduire vos dépenses en énergie tout en maintenant, et même en améliorant votre confort, et ceci que vous soyez locataire ou propriétaire, habitant dans un appartement ou dans une maison individuelle, quelque soit l’age de votre logement. En théorie, il est possible de réaliser une maison qui soit totalement dépourvue de système de chauffage et qui soit très confortable toute l’année, mais cela n’est possible que pour des construction nouvelles vraiment innovantes. Ce site, en revanche, s’adresse aux 99 % du parc existant, avec des objectifs moins ambitieux mais des résultats qui parfois pourront être vraiment intéressants, particulièrement sur le plan financier.
On trouvera des articles décrivant des propositions pratiques qui seront classées en fonction de :
- leur difficulté de mise en œuvre,
- leur coût,
- leur durabilité (fiabilité = ça ne tombe pas en panne, maintenabilité = si ça tombe en panne, on pourra réparer rapidement et à moindre coût)
- et enfin leur efficacité, qu’on pourra évaluer par le temps de retour sur investissement des solutions envisagées.
D’autres articles plus théoriques, parfois plus complexes, mais qui sont nécessaire à la compréhensions des phénomènes en jeu afin de ne pas se tromper dans ses choix seront regroupés dans une catégorie « articles support ». On pourra y parler de phénomènes physiques liés à la diffusion de la chaleur, de changement climatique ou encore de notions politiques et économiques permettant de faire des pronostics à plus long terme sur l’évolution du coût de l’énergie, etc…
Bonne lecture.
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