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problèmes d’humidité

Les problèmes liés à l’humidité peuvent avoir de nombreuses causes. On va supposer ici que la plomberie n’a pas de problème, que les toitures sont étanches et les gouttières en bon état et que la maison est correctement ventilée, aérée et chauffée.

Si, malgré tout cela on a encore des problèmes de condensation, de tâches, de moisissures à certains endroits, alors, il faut examiner le problème de l’humidité de l’air, et commencer par agir sur les causes de l’humidité.

Pour cela il faut apprendre à utiliser la courbe de l’humidité relative, qu’on appelle parfois « diagramme de Mollier » du nom de son inventeur.

Comment utiliser la courbe (qu’on peut trouver ici)

En abscisse (= horizontal) on a la température de l’air d’un local.

En ordonnée (= vertical), on a la masse d’eau en gramme contenue dans un kg d’air sec. En gros, c’est la masse d’eau qu’il y a dans 1 mètre cube d’air.

La « courbe de saturation » ou courbe à 100% d’humidité relative est la courbe qui indique, pour chaque température, la quantité maximale d’eau que peut accueillir un mètre cube d’air sous forme de vapeur. Si il y a davantage d’eau, elle ne pourra pas se vaporiser et elle sera nécessairement condensée sous forme liquide comme un brouillard, ou bien elle se condensera sur un objet froid. Si on est au dessus de la courbe, on aura de l’eau ou du brouillard, si on est au dessous, on aura de l’air plus ou moins humide.

Par exemple , pour une température de 20°C, la courbe indique que la masse d’air admissible est de 14 g environ. Alors, tout gramme supplémentaire sera forcément ajouté sous forme de gouttelettes d’eau condensées.

Au dessous de la courbe à 100 %, on a une courbe tous les 10% d’humidité relative. Cela signifie que si l’on est sur la courbe à 50 %, pour une température donnée, l’air contiendra 50 % de la quantité maximale possible à saturation. Par exemple, de l’air à 20°C et à 50 % d’humidité contiendra environ 7,5 g d’eau par mètre cube.

Zones de confort.

Pour notre confort et notre santé, il ne faut pas que l’air soit trop sec ou trop humide. Notre zone de confort se situe entre 40 et 60 % d’humidité relative (on peut même être plus restrictif en choisissant 45%-55%). Si on ajoute les conditions de température (par exemple entre 18 et 25 °C), on peut donc définir une surface représentant zone de confort sur le diagramme de Mollier.

Il y a autre zone de confort intéressante à connaître, c’est celle qu’aiment particulièrement les bactéries, les acariens, les champignons, les insectes xylophages, etc… Tous ceux-là aiment beaucoup l’humidité. Ils adorent quand elle est au dessus de 70% pour des températures au dessus de 15 °C.

Ce qui tombe bien puisque les deux zones de confort sont complètements séparées. Il faudra donc toujours s’efforcer de rester en dessous de 60% d’humidité pour préserver notre santé et préserver nos biens matériels (on peut dépasser cette valeur, mais pas de manière durable). Il n’est en revanche pas vraiment utile de se préoccuper du seuil bas (40%) qu’on atteint rarement. Au dessous, ça commence à ressembler au désert Libyen… Noter que le désert le plus aride du monde, au Chili, est au dessous de 10%…

Point de rosée.

Que se passe -t-il lorsqu’on observe le phénomène de condensation ? La condensation apparaît lorsqu’on atteint ce qu’on appelle le « point de rosée ». Sur la courbe, on peut vérifier que le point de rosée pour de l’air à 21°C et 50 % d’humidité est à 10,5°C de température. Cela signifie que la vapeur d’une pièce saine à 21 °C se condensera au contact d’un air ou d’un objet à une température de 10,5 °C. Ce phénomène est très classique en hiver au contact des fenêtres à simple vitrage dont le cadre en bois reçoit les écoulements d’eau et finit par moisir… Ou encore c’est un phénomène que connaissent tous les porteurs de lunettes en hiver, au moment où ils entrent dans un local d’habitation. Il savent bien qu’il leur faudra essuyer la buée…

Donc, si on a de la condensation, des traces de moisissure, c’est qu’on a la rencontre entre un air trop chargé d’humidité et un air ou des objets qui sont trop froids.

Un air trop humide peut être causé par une ventilation insuffisante, surtout dans une salle de bain sans fenêtre ou un cuisine sans hotte aspirante refoulant à l’extérieur. Les longues douches ou les plats cuisinées apportent beaucoup d’humidité. Les plantes vertes et les occupants apportent aussi de l’humidité : de l’ordre de 50 grammes d’eau par heure pour une personne au repos, beaucoup plus si est est active. Ainsi la valeur critique de 70 % peut être atteinte rapidement. Dans certains pays on est toujours au dessus… A mon premier voyage à Bankok, lorsque je suis sorti de l’aéroport climatisé, j’ai eu l’impression d’entrer dans une buanderie…

Des objets trop froid : on l’a vu, c’est le cas des fenêtres à simple vitrage, surtout dans la salle de bain et la cuisine, mais aussi des murs, des sols, s’ils sont mal isolés. Parfois, un simple tapis, des dalles de moquette (imputrescibles) au sol, ou des corniches en polystyrène dans les angles entre les murs et les plafonds suffisent à résoudre le problème. Pour quelle raison la moisissure se développe -t-elle dans les angles au plafond ? La raison est qu’il y a moins de brassage d’air, et aussi, parce que contrairement à ce que pourrait nous suggérer notre intuition, l’air humide est toujours plus léger que l’air sec (les molécules d’eau sont plus légères que les molécules d’oxygène ou d’azote).

D’une manière générale la condensation va apparaître sur une surface qui est à la température du « point de rosée ». C’est ce qu’on appelle l’effet « paroi froide » qui caractérise généralement un défaut d’isolation ou d’étanchéité de la maison. Muni d’un thermomètre laser, on peut donc faire la chasse aux points froids et les résoudre l’un après l’autre par l’intérieur (ou par l’extérieur, c’est plus efficace mais plus compliqué) ce qui permettra de gagner sur deux tableaux : à la fois une maison plus économe et une maison plus saine.

Dans un autre papier, on verra que, dans le cas où vraiment on ne peut rien faire de mieux sur les causes, on peut agir sur les conséquences de la présence d’humidité : on étudiera les déshumidificateurs d’air, comment s’en servir et quelles sont les erreurs à ne pas commettre.

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