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Isolation

Thermographie infrarouge. Quelques exemples.

 

Pour compléter l’article précédent sur la thermographie infrarouge, voici quelques photos commentées prises en décembre 2016 (il est nécessaire que la température extérieure soit la plus basse possible). C’étaient les premières photos que je prenais, d’autres viendront chaque hiver.

Un des enseignements les plus intéressants pour moi, qui, je le rappelle ici, n’a pas eu de formation académique pour cette spécialité (mais j’ai une formation universitaire en physique théorique et j’ai étudié les ouvrages de base du domaine) a été que les clichés des façades depuis l’extérieur montrent bien les ponts thermiques qui affectent les maisons ( constructions avant 2000-2010… ) au niveau des planchers. Pour corriger cela, la voie royale c’est l’isolation thermique par l’extérieur, dite « ITE » qui efface les singularités que sont les ponts thermiques. Mais justement, une ITE consiste à tout couvrir, et donc, rend d’une certaine manière inutile les clichés thermo… Si on envisage une ITE qui est radicalement efficace mais qui constitue un gros chantier qui va au delà de ce que propose ce blog, on n’a pas vraiment besoin de thermographie, un calcul de consommation suffit. En revanche, si on s’oriente vers des « petits » chantier destinés à corriger localement des fuites avec des « rustines » (mais cela ne doit absolument pas être considéré comme péjoratif), alors, tous les clichés sont utiles, même ceux des façades…

Premier exemple.

Maison, Alpes de Haute Provence, construction 2008, isolation 100 mm de polystyrène expansé, mais avec quelques défauts, le plus important étant l’absence de rupture de pont thermique entre la dalle de l’étage et la terrasse, défaut difficile à gérer. Les autres sont beaucoup plus simples.

Photo 1 : la grande baie vitrée n’est pas étanche (léger voile sur le cadre), ça peut se corriger avec un rideau.

Photo 2 : Même problème pour cette porte d’entrée (vue extérieure) et photo 3 (vue intérieure avec la chaise et l’aspirateur). On voit bien les fuites de cette porte (froid en bas à l’intérieur, chaud en haut à l’extérieur). On peut essayer d’améliorer le montage de la porte, mais plus simplement on peut améliorer très facilement avec un « boudin de porte » et avec un doublage de la porte à l’aide d’un rideau thermique.

Photo 4 : l’électricien a un peu trop creusé l’isolant lorsqu’il a installé cette prise électrique, à moins qu’on ait un courant d’air par la gaine électrique. Démonter, boucher la gaine et combler le trou avec un peu de laine de roche. Ici, il faut privilégier les matériaux qui sont aussi isolant électrique. 🙂

Deuxième exemple.

Région parisienne, maison années 1970, mal isolée (agglo béton, 4 cm de vide, une rangée de briques creuses, 5 mm de plâtre…)

Photo 5 façade. A gauche, au dessus du volet à gauche, la tache thermique d’un panneau rayonnant à l’intérieur. Il serait très utile de placer un panneau isolant derrière ce panneau rayonnant, ou même seulement tapisser le mur avec du papier alu.

Photo 6 superbe photo d’ensemble de la façade montrant de très beaux ponts thermiques de plancher béton justifiant à elle seule une ITE. Plus économique, on pourrait envisager de poser en façade de fausses briquettes de parement seulement au niveau du pont thermique. Ici, un exemple de fournisseur . Attention quand même : il y a modification de façade, donc il faut l’autorisation de la Mairie…

Noter que de l’air chaud circule par la cheminée, alors que celle-ci n’est pas en service.

Photo 7. Mur pignon, les combles n’étaient pas chauffés à ce moment (mais très bien isolés). Beaux ponts thermiques de plancher.

Photo 8 : Dans ce studio aménagé dans les combles, même s’il n’est pas chauffé, la thermographie permet de repérer l’emplacement des rails du placo. Ca peut être pratique.

Troisième exemple.

Maison dans le Vaucluse, construction 1981, procédé original très performant pour l’époque : 7 cm de béton coulé à plat, 7 cm de polystyrène, et encore 7 cm de béton.

Photo 9 : L’ancienne cheminée à foyer ouvert qui est éteinte est un véritable gouffre d’énergie. Impérativement l’obstruer avec un panneau si on ne l’utilise pas. Il faudrait mettre un insert (on y reviendra plus tard, sur les procédés de chauffage au bois).

Photo 10 : défaut classique d’isolant géométrique (peut se corriger avec des corniches polystyrène). Peut même être source d’humidité et de moisissures au niveau de la jonction entre le mur et le plafond. On voit aussi très bien un défaut dans l’isolation des combles perdus isolés par des rouleaux de laine de roche de 200 mm (pas d’origine, et posés de manière un peu trop approximative…)

Photo 11 Très beau point froid de singularité géométrique. Il faudrait combler l’angle avec un matériau isolant qui, pour l’occasion pourrait en même temps être décoratif. Attention quand même au polystyrène nu, dont le comportement au feu n’est pas idéal…

Photo 12 : Encore un point froid géométrique d’angle, c’est le principal défaut de cette maison.

A venir, l’inventaire des solutions à tous ces défauts localisés…

Voilà pour cette première série. N’hésitez pas à laisser un commentaire. prochaine série, cet hiver…

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